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Saddle fitting: La nécessaire adaptation

Edité le 19/01/2017

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Saddle fitting: La nécessaire adaptation

Bien monter - partie 2: La nécessaire adaptation de la selle au cavalier

En décembre dernier, j’évoquais la phase critique du montoir, qui fait partie des « bonnes pratiques » rattachées à l’ergonomie équestre.

Rappelez-vous, l’ergonomie consiste autant en l’adaptation du matériel et des équipements qu’en leurs bons usages ; l’objectif étant de préserver l’intégrité physique et morale des individus et d’améliorer les performances.

En parlant d’équitation et de performance, je ne parle pas nécessairement d’une collection de flots collectés un concours après l’autre ; l’équitation peut être un sport de compétition, un sport de loisirs, ou tout simplement un loisir pas sportif pour un sou. Pour autant, le cavalier aux plaques tous les dimanches et celui qui balade tous les dimanches ont tous les deux le droit à un matériel adapté qui leur permet d’être performant dans leur pratique, à savoir de la réaliser pleinement. Le matériel sera différent, les contraintes et les enjeux qui s’y rattachent également, mais la démarche reste la même.

A mon sens, une selle adaptée au cavalier garantit sa sécurité, sa longévité en selle, et sa technicité :

  1. La sécurité, parce que l’équitation est un sport plutôt dangereux et accidentogène. Un matériel de mauvaise qualité ou mal adapté risque de la compromettre.
  2. La longévité en selle est permise, en grande part, par un matériel et une pratique adaptés. Précision : une selle au siège moelleux peut être inconfortable si elle n’est pas adaptée, alors qu’une selle adaptée sera confortable mais pas forcément moelleuse. Moelleux et confort ne sont pas la même chose ! Personnellement, je déteste les trucs rembourrés au travers desquels je ne sens rien du cheval qu’il y a dessous.
  3. La technicité intrinsèque d’une selle est difficile à caractériser. Elle fait appel à deux paramètres : le niveau supposé du cavalier pour en tirer la pleine mesure – certaines selles fabriquées pour le haut niveau sont théoriquement inutilisables par des cavaliers amateurs - et l’adaptation de la dite selle à la conformation, la posture et l’équitation du cavalier. Ainsi, j’ai déjà vu des cavaliers de petit niveau avoir le coup de foudre pour une selle réputée compliquée ; mais c’était des gens qui avaient une excellente gestion de leur corps et une grande conscience de leur sentiment. Cela signifierait donc que la technicité de la selle est plutôt corrélée à notre physique et au rapport qu’on entretient avec celui-ci, qu’au niveau de la technique équestre à proprement parler. C’est du moins ce que m’enseigne l’expérience.

Car oui, nous ne sommes pas du tout égaux face à la pratique équestre – d’un point de vue strictement physique. Certaines personnes sont naturellement taillées pour monter à cheval, d’autres sont gaulées comme des Hobbits. J’ai lu, je ne sais plus trop où, qu’au 19e siècle les enseignants d’équitation considéraient comme compliqué d’enseigner l’équitation aux dames car « leur cuisse ronde leur empêche de la mettre sur son plat » et que de ce fait elles ne pourraient jamais acquérir la descente de jambe nécessaire à une bonne tenue en selle. Mais ça n’est pas (qu’) une question de genre ; homme ou femme, cela détermine certes la forme du bassin, mais si c’était aussi simple ça se saurait – de mon expérience, on ne peut pas choisir une selle sur un argument genré uniquement. La longueur et l’épaisseur de la cuisse, la forme et l’enrobage du bassin, la souplesse articulaire et musculaire, l’âge ; mais aussi la sensibilité, qu’elle soit émotionnelle ou cutanée, tout cela a son importance dans le choix de la selle.

En fonction de la conformation, de la locomotion mais aussi du niveau d’évolution de sa monture, le cavalier n’est pas forcément à l’aise avec une même selle sur différents chevaux. La largeur des épaules et de la cage thoracique, l’équilibre général du cheval changent notre assise sur son dos. Son mouvement, selon qu’il est plutôt propulsion ou traction, ascendant ou plongeant, rasant ou rebondissant, ample ou étriqué, ne nous donne pas du tout les mêmes sensations. La selle est l’outil de communication le plus précis que l’on puisse avoir avec un cheval : la selle doit correspondre, en plus de à notre morphologie, à notre placement sur le dos du cheval.

Alors, j’entends déjà venir les gens qui disent « oui mais les cavaliers pros ». De deux choses l’une : les cavaliers pros ont quant à eux, très souvent, une posture confirmée et savent soit faire fi du cheval qu’ils ont sous les fesses, soit de la selle. Et ensuite, les cavaliers pros ont généralement, dans leur piquet de chevaux, des conformations / postures / fonctionnements assez similaires, soit parce qu’ils les choisissent comme ça, soit parce qu’ils les mettent tous dans le même moule. Edward Gal est l’exemple le plus extrême de cette faculté-là ;et pitié : nous sommes là dans l’observation, pas dans le jugement d’un style ou d’une personne. Le débat stérile sur Internet et le « oui mais » sont à l’ouverture d’esprit ce que le sac-banane et la casquette à ventilateur sont à la mode : un attentat.

 Article rédigé par Eugénie Cottereau - www.saddlefitting.fr

Edité le 19/01/2017

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