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Pratique

La préparation du cheval à l'effort

Edité le 09/06/2016

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La préparation du cheval à l'effort

Quel que soit le niveau du cavalier et l’avancement dans le travail du cheval, la préparation est absolument primordiale si vous prévoyez de demander à votre monture de fournir un effort en particulier. Qu’il s’agisse d’un cross, d’une grosse balade ou de toute autre activité, voici quelques points auxquels il est important de prêter attention.

Le travail préparatoire

cheval galop cross

Une première chose à mettre en avant est le fait qu’un cheval qui vit au pré n’aura pas la même résistance à l’effort qu’un cheval qui vit au box. En effet le premier a la possibilité de se déplacer à sa guise, ce qui constitue déjà une petite préparation de base, puisqu’il mobilisera de façon douce et régulière ses muscles. Cela ne suffira cependant pas à préparer un effort intense.

L’échauffement est la phase transitionnelle entre le repos et l’effort, et ne doit pas être négligée : Marcher longtemps, idéalement sans le cavalier (en main ou au marcheur) en début de séance permet de mettre l’animal en route tout en préservant son intégrité physique.

Le fait de diversifier sa pratique est une bonne chose, par exemple l’obstacle améliorera la réactivité, les réflexes et la tonicité, et le dressage la décontraction, l’engagement et l’impulsion, tout en mobilisant des muscles différents.

La régularité du travail a une importance capitale, en effet un cheval qui travaille régulièrement est déjà entrainé pour des efforts moyens (grosse balade, parcours d’obstacle…). Lorsque l’on prépare une épreuve un peu plus soutenue, on pourra renforcer l’entrainement de deux manières, dans un souci de préservation des articulations et tendons du cheval :

- Demander un effort modéré, c’est-à-dire sans vitesse, sur un terrain confortable, mais sur une période assez longue (la durée et l’allure sont à adapter au cheval mais on pensera par exemple à un trotting). Ceci va permettre de travailler l’endurance et la résistance du cheval.

cheval endurance course

- Demander un effort un peu plus soutenu, mais sur une courte durée (quelques minutes). La méthode la plus utilisée est un trotting ou galoping dans une montée en pente douce, qui va permettre au cheval d’augmenter sa fréquence cardiaque rapidement, et donc de faire travailler son cœur. En répétant régulièrement cet effort, il sera de plus en plus facile pour le cheval, qui devrait donc par la suite avoir moins de difficulté à gérer un parcours de cross, par exemple. Si toutefois vous avez l’équipement adapté ( !), le travail en piscine est également parfait pour améliorer le cardiaque ! Attention, le but n’est pas de répéter ce genre d’effort quotidiennement. Dans le cadre d’un travail régulier, il faudra le demander toutes les 3 à 5 séances environ.

Dans les deux cas, des appareils assez pointus de mesure de la fréquence cardiaque, avec des capteurs à placer sur la sangle ou sous la selle et rapportant des mesures sur une montre, pourront vous aider si vous souhaitez investir dans ce type de matériel. Et quoiqu’il en soit, ces exercices sont à adapter à la condition physique de base du cheval et à l’objectif préparé.

Enfin, il est conseillé de tester les capacités de son cheval sur la discipline concernée avant de se lancer dans ce qui pourra devenir une épreuve : Partir 3h en balade aux alentours de l’écurie avant de se lancer dans une randonnée, demander quelques galops à la vitesse cross pour préparer un CCE, etc. Un cheval prêt à courir un cross ne sera pas automatiquement entraîné pour une course d’endurance, et vice versa!

Les soins avant l’effort

granulés floconnés alimentation

Un cheval qui travaille régulièrement doit être nourri en conséquence. Modifier la quantité ou la richesse de la nourriture brusquement n’est pas conseillé. En revanche, adapter progressivement les apports aux besoins est logique et normal.

Lors d’un effort particulièrement brutal (parcours de cross à un niveau élevé, course d’endurance…), on conseille de stopper tout apport de nourriture 4h avant. Pour des efforts un peu plus modérés, on parlera plutôt de 2h, en évitant également de mettre de la paille neuve pour que le cheval ne s’en gave pas, alourdissant considérablement son transit au passage.

Si les conditions de l’épreuve laissent penser que le cheval risque de transpirer, il peut être intéressant de lui administrer un réhydratant (électrolytes, disponibles sous plusieurs formes : liquide, seringue, granulés…) en prévention. Aucune zone ne doit présenter de chaleur particulière. Avant de partir et au fur et à mesure que l’effort s’intensifie, le cheval doit respirer régulièrement.

Le cheval doit avoir un matériel adapté à sa morphologie et à la discipline, afin d’éviter toute blessure ou inconfort. En prévention des frottements, certains cavaliers utilisent du talc (dans les guêtres, sur les zones qui risquent l’irritation etc…).

La ferrure et/ou les pieds du cheval doivent être absolument irréprochables. Sur les chevaux pieds nus, il convient de s’assurer que le sol et la durée de l’effort n’endommageront pas trop la corne, s’ils ne sont pas habitués. En cas de doute, il existe des hipposandales permettant de protéger ponctuellement les sabots.

En conclusion, pour toutes les situations, tous les chevaux et tous les cavaliers, le plus important est de faire preuve de bon sens, de régularité et de progressivité. En toutes circonstances, pensez également que votre cheval doit être heureux de participer : Son moral doit être votre première préoccupation ! 

Notre article sur la récupération du cheval après l’effort complète ce texte.

Article écrit avec l’aide d’Alix Crouin, cavalière de CCE Pro, et Guillaume Texier, cavalier.

Edité le 09/06/2016

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