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Santé

L'alimentation du cheval de sport

Edité le 04/03/2019

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L'alimentation du cheval de sport

Qu’il s’agisse du cheval de sport ou de loisir, le cavalier souhaite un cheval bien dans sa tête et dans son corps, avec lequel il pourra construire une relation sur la durée. Le cheval de sport ou de loisir doit donc être avant tout sain, pouvoir supporter l’effort physique et bien vieillir.

 

La performance sportive est le produit de la génétique, de l’entraînement, de la relation du couple homme-cheval et de l’alimentation. Les éleveurs ont amélioré la génétique de leurs poulains. Les chevaux disposent d’un suivi régulier (vétérinaire, dentiste, ostéopathe, pareur, sattle fitter, shiatsu…). De nombreuses méthodes ont vu le jour pour améliorer la communication homme cheval. Mais l’alimentation est abordée avec plus de volonté de bien faire que de technique et reste souvent un maillon faible.

Cependant, l’alimentation conditionne la capacité du cheval à fournir l’effort qu’on lui demande aujourd’hui. Cela suppose un organisme efficace : capacité de contraction musculaire, bonne oxygénation, mobilisation facile de réserves suffisantes durant l’effort… Mais, l’alimentation est aussi essentielle pour l’effort de demain que ce soit les efforts répétitifs de la compétition ou le maintien d’une forme olympique au fil des années. Combien de chevaux prometteurs sont victimes d’accidents ou d’incidents qui mettent un terme provisoire ou définitif à toute carrière sportive ? Combien de « maîtres d’école », fruits de milliers d’heures de travail et d’années d’expérience, n’arrivent plus à jouer leur rôle de formateurs auprès des jeunes cavaliers ? Il est maintenant fréquent de voir des chevaux de loisir encore jeunes avoir déjà des difficultés lors d’un effort même modéré.  L’amélioration de l’alimentation tout au long de la vie peut limiter ce nombre de drames tant sur le plan humain que sur le plan équin.

Bien alimenter un cheval adulte, c’est avant tout respecter quelques grands principes de base :

Un apport en fourrage indispensable

La base de l’alimentation du cheval est le fourrage que ce soit sous forme d’herbe, de foin ou d’enrubanné. L’herbe peut apporter à elle seule la majeure partie voire la totalité des besoins énergétiques d’un cheval à condition d’être gérée rationnellement. Avoir une seule parcelle où les chevaux sont en permanence provoque un pâturage excessif de certaines zones où l’herbe va devenir de plus en plus basse et le refus d’autres zones où on va voir se développer des plantes délaissées par les chevaux. Donc en l’absence d’intervention, la surface va devenir de plus en plus hétérogène, le sol va se dégrader et la quantité d’herbe présente diminuera. L’alimentation d’un cheval de sport ou de loisir à l’herbe suppose donc des interventions humaines pour éviter ce phénomène.

En hiver ou si les surfaces sont insuffisantes, le fourrage est généralement apporté par le foin. Il doit être sain, sans zones blanches ou noires, sans odeur de moisi, de champignon ou de forêt et ne pas comporter trop de poussières. Sa distribution peut se faire soit au sol, soit en râtelier, soit en filet. Pour la plupart des chevaux de sport et de loisirs, la meilleure solution est de le donner à volonté.

Un apport d’aliment si nécessaire

Pour les chevaux de grande taille ou dont l’activité physique est régulière, le foin ou l’herbe seuls peuvent ne pas suffire à couvrir leurs besoins énergétiques et protéiques. Dans ce cas, il faut amener en complément un aliment en un ou plusieurs repas selon la quantité nécessaire. Cet aliment peut être un aliment industriel (mélange tout fait) ou bien un aliment naturel comme l’orge, l’avoine, la pulpe de betterave, la luzerne…

La quantité d’aliment nécessaire est à déterminer en fonction des besoins afin que le cheval garde un bon état, ni trop gras, ni trop maigre. Il faut donc déterminer le niveau de travail et on a souvent tendance à le surestimer. Dans le cas d’un cheval travaillant 3-4 fois par semaine, on se focalise souvent sur ces jours-là en oubliant les jours de repos. Un petit travail à pied d’une demie heure ou une mise en paddock représente une dépense énergétique négligeable au niveau de la journée. Le jour de concours est souvent considéré comme un travail important. En CSO, il a consisté en une détente et une épreuve de quelques minutes, donc un effort intense mais de très courte durée. Par contre, le stage de préparation, où le cheval a travaillé sur de petites hauteurs en répétant les mouvements est souvent plus exigeant sur le plan nutritionnel. L’estimation d’un niveau de travail doit donc se faire à l’échelle de la semaine et non au jour le jour.

Une complémentation minérale et vitaminique incontournable

La complémentation minérale et vitaminique est incontournable.

Si votre cheval reçoit une alimentation à base de produits naturels, elle sera dans tous les cas nécessaire. Le produit est à choisir en fonction de votre ration, des besoins de votre cheval et de votre région qui de par sa position géographique et ses sols, influe de façon importante sur les minéraux contenus dans le fourrage.

Si votre cheval reçoit un apport d’aliment industriel, dans la plus grande majorité des cas, le fabricant a incorporé à son aliment des minéraux et des vitamines sous forme d’additifs. Lorsque la quantité d’aliment que vous donnez à votre cheval est proche des préconisations du fabricant, l’apport minéral est le plus souvent suffisant. Pour les vitamines, vérifiez la date de péremption car elles se détruisent au stockage.

Mais si votre cheval, bien que nourri avec un aliment industriel, en reçoit une quantité nettement plus faible que les préconisations du fabricant parce que vous avez de l’herbe disponible, que le foin est de bonne qualité, ou qu’il travaille peu, alors l’aliment industriel ne couvrira qu’une partie des besoins minéraux et l’utilisation d’un complément minéral vitaminé sera nécessaire pour couvrir la partie manquante.

La pierre à sel blanche est toujours indispensable pour éviter toute carence en sel sachant que le cheval régule correctement sa consommation. Par contre, les pierres à sel minéralisées ou les seaux de pâture sont un pis-aller qui ne permet pas d’assurer un apport minéral correct, la consommation n’étant pas liée aux besoins mais au goût du produit et à la gourmandise du cheval.

Vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté, perfectionner votre technique et votre matériel, si l’alimentation n’est pas adaptée, l’effort sera plus pénible pour votre cheval engendrant de la fatigue, des tensions, des blessures et même des défenses. Une alimentation adaptée lui donnera la forme et les moyens de ses ambitions… et des vôtres. 

 

 Article rédigé par Catherine Kaeffer - Techniques d'Elevage pour Cavalassur

Edité le 04/03/2019

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