Breton

Histoire du Breton

Le cheval breton est un animal d’origine française. Les éleveurs de chevaux bretons ont toujours choisi ces animaux pour leur robustesse et leur endurance. Depuis le Moyen Âge, le breton est le résultat de nombreux croisements. C’est dans le centre de la France qu’il s’est le plus manifesté. Le cheval breton a certainement joué un rôle important chez les Gaulois (cheval de guerre attelé ou monté sur les chars de guerre). 

Moyen Âge

Le « bidet breton » était à l’époque le résultat de croisements entre chevaux orientaux et chevaux de montagne. Considéré comme un bien précieux à posséder, le duc de Lancaster offrit à Bertrand du Guesclin un cheval breton pour le remercier de ses exploits lors de la bataille de Dinan.

Les allures du cheval, le trot et l’amble, ont fait du breton un cheval extrêmement confortable, très prisé des militaires. Dans les années 1500 et au-delà, deux variétés de breton sont identifiées comme :

• le cheval de bât ou le cheval de travail agricole dans le nord de la Bretagne ;
• le cheval de guerre notamment utilisé pour les longues chevauchées dans la région de Briec.

Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, le bidet est considéré comme un mauvais cheval. Les éleveurs s’efforcent de le rendre plus fort et plus rapide pour l’adapter à la traction. La Bretagne était fière d’être le premier lieu d’élevage de chevaux de travail ainsi que de deux types de chevaux bretons, les coursiers et les chevaux de trait. La révolution a porté un coup d’arrêt à l’élevage.

XIXème siècle

Au XIXème siècle, le cheval breton est recherché et convoité pour ses services d’attelage, de train d’artillerie et de poste, ainsi que pour sa dignité. L’année 1842 est celle où la Bretagne produit près de 30 000 poulains par an. La race s’est encore affinée au début du 20e siècle. Le breton est également considéré comme une race d’amélioration (mules, chevaux canadiens et anglo-arabes). Il est à la base de la Franche-Montagne et d’autres races de chevaux lourds.

Le Breton est un cheval militaire

Les bretons sont utilisés à des fins militaires. Le breton est l’un des chevaux de guerre les plus populaires, en particulier pour l’artillerie, et il a été un allié incontesté de Napoléon pendant sa campagne de Russie. Le problème est que Napoléon s’opposait à l’inclusion des bretons dans les Haras nationaux parce qu’ils étaient castrés.

Le rôle des Haras nationaux

Au fil des décennies, les Haras nationaux se sont efforcés de développer et d’imposer des normes de race aux éleveurs. Depuis que les pur-sang anglais et arabes sont devenus populaires, ils ont cherché à se croiser avec les chevaux bretons. En 1806, le premier haras d’étalons a été créé à l’abbaye de Langonnet, puis transféré à Hennebont en 1857, ce qui a fait d’Hennebont le centre de l’élevage de chevaux bretons.

Après le 20e siècle

En 1909, le stud-book du cheval breton est lancé. Le livre est divisé en deux catégories qui sont les types traistes et les porteurs de lettres. La fusion de ces deux stud-books a lieu en 1912. En 1920, la décision est prise d’autoriser le sang extérieur pour injecter du sang frais dans la race. Cependant, en raison de son endurance et de ses allures, le breton reste une exception et les croisements sont accusés de diminuer ses caractéristiques. A partir de 1951, c’est l’époque où le stud-book du cheval breton est restreint aux chevaux qui ne sont pas nés de parents inscrits ou qui sont nés hors de Bretagne. La motorisation marque la fin de l’utilisation du cheval breton comme cheval d’activité. La quantité de bretons est en baisse. En 1970, le breton a presque disparu. Les éleveurs en font alors un animal destiné aux boucheries. Le modèle intègre alors la quantité de viande à commercer. C’est seulement dans les années 1990 que l’élevage du cheval breton revient en introduisant le cheval de loisir.

Élevage du Breton

Les chevaux de trait bretons sont utilisés sur la selle ou comme traction lourde ou légère. La première production des éleveurs de chevaux bretons est la production de viande chevaline. Avec 28% de la production totale de chevaux de trait en 2007, avec 4043 inscriptions. La quantité de chevaux de trait bretons est importante. La production de ces chevaux s’accroît au fil du temps. Chaque année, le trot breton est présenté au salon du cheval de Paris et au salon international de l’agriculture.

Tempérament du Breton

Fort et travailleur, le cheval breton nécessite un minimum d’entretien. Il est extrêmement robuste et a un tempérament calme, ce qui en fait un animal doux et confortable aux allures énergiques.

Aptitudes du Breton

Les chevaux de trait bretons sont utilisés sur la selle ou comme traction lourde ou légère. La première production des éleveurs de chevaux bretons est la production de viande chevaline. Depuis 1995, des concours d’attelage ouverts à toutes les races sont organisés par la Société française d’équitation ainsi que par la Fédération française d’équitation, avec le concours des Haras nationaux. Ils se déroulent à travers quatre épreuves différentes : présentation, marathon de dressage, maniabilité et traction.